Travailler seul

Travailler seul va souvent de paire avec le statut de micro-entrepreneur. Au départ, être micro-entrepreneur représente surtout la possibilité de gérer son emploi du temps, d’être autonome. Puis, rapidement, la solitude ou l’isolement peuvent se faire ressentir, au risque de voir venir la démotivation. Alors voici comment j’en suis venue à bout.

Les réseaux

Les réseaux sont composés de professionnels. Souvent, les nouveaux créateurs les intègrent pour y trouver des clients. À tort, car dans cette position, le message n’est pas le bon. Pour caricaturer, le message perçu est « achetez mon produit, j’ai besoin d’argent, de clients, de travailler,… » (au choix). Or, l’état d’esprit de ces réseaux est souvent l’entraide. On y rencontre des personnes qui ont vécu des parcours similaires avec les mêmes difficultés. Leur expérience est un gain de temps, d’énergie, d’argent considérable pour les autres. Alors pourquoi s’en priver ?

Bien entendu, personne n’aime trouver un « concurrent » dans un réseau. Mais la tendance est au ressenti, à la relation de confiance qui s’instaure entre le prestataire et le client. C’est une question de personnalité et de message. Dans un second temps, quand ce travail sera fait, viendra le temps des recommandations. Petit à petit, le réseau s’agrandit.

En fonction de votre activité mais également de votre personnalité, certains réseaux fonctionneront mieux que d’autres. Les réseaux sociaux sont plus anonymes et demandent de la persévérance et du temps pour s’y démarquer. D’autres réseaux, comme les clubs d’entreprises demandent plus d’engagement, parfois des investissements financiers, des résultats. Et, même si le but très louable est de faire des affaires, de créer une émulation, la pression générée peut être incommodante pour le créateur.

Bien entendu, il est possible et même conseiller d’intégrer plusieurs réseaux. Chacun offrant des services et un soutien différents.

L’organisation

Travailler seul nécessite beaucoup d’organisation. Le risque est, d’une part, de se laisser déborder par le quotidien et la famille et, d’autre part, de ne plus être en mesure de quantifier le temps nécessaire à une tâche.

Pour commencer, il faut s’astreindre à une discipline les jours de travail. Il s’agit de mettre le réveil, de s’habiller, prendre un bon petit déjeuner, bref se préparer comme pour aller travailler pour un employeur. Il est indispensable également de définir un temps de travail. Pendant ce laps de temps, les activités personnelles ne doivent pas empiéter sur le professionnel. On ne garde pas les enfants de la voisine, on ne fait pas les courses, on ne passe pas des heures au téléphone avec sa meilleure amie.

Ensuite, des outils comme Trello ou Evernote aident à organiser la journée de travail. Le premier est un outil de gestion de projet et le second une application de prise de notes. Ce sont ceux que j’utilise mais il en existe d’autres.

Ensuite, mesurer le temps nécessaire à une tâche permet d’organiser sa journée mais aussi d’évaluer le coût d’une prestation. Tout d’abord, il faut éviter d’être interrompu pendant l’accomplissement d’une tâche. Puis, un minuteur chronomètrera le temps. Je découvre une méthode qui existe depuis la fin des années 1980 et qui découle de ce fameux minuteur. C’est la méthode Pomodoro. En théorie, c’est l’alternance d’un temps de travail de 25 minutes (un pomodoro) suivi d’une pause de 5 minutes. Au bout de 4 pomodori, la pause est de 15 à 20 minutes. Les bénéfices sont, en plus de ceux déjà cités, la concentration et l’efficacité. En effet, lors du pomodoro, toute cause de distraction doit être écartée (smartphone en mode avion, notifications de l’ordinateur en veille, porte du bureau fermée,…) libérant ainsi toute l’attention sur la prestation.

Un dernier point me semble important, c‘est l’aménagement ou l’ergonomie du lieu de travail. En travaillant seul, vous êtes maître dans cet espace. Il doit vous correspondre et répondre à votre fonctionnement. Vous gagnerez ainsi en temps et en énergie pour vous consacrer à votre activité et prendre du plaisir.

Cette liste n’est pas exhaustive, c’est ma façon de procéder. Peut-être en avez-vous d’autres. N’hésitez pas à les partager en commentaires ou sur le groupe Facebook.

Véronique

On me dit souvent que je trouve toujours les bons mots au bon moment pour remotiver les troupes. Je partage avec vous ces bons mots pour vous aider à garder la motivation dans les moments de doute.
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