Coup de gueule

L’odieux assassinat d’un professeur qui enseigne la liberté d’expression à ses élèves me révolte, comme beaucoup d’entre nous. Cet acte qui rassemble les Français aujourd’hui s’inscrit dans le terrorisme. C’est ce qui nous soulève tous. Nous sommes tous d’accord pour trouver normal de pouvoir parler de tout et de rien, de pouvoir rire de tout ou presque, mais combien d’entre nous l’applique ? Qu’en est-il de la liberté d’expression au quotidien ?

Quand j’ai créé mon blog, j’ai élaboré un calendrier éditorial. Il y était question de vous donner de la motivation et des conseils pour lancer votre présence en ligne. Les premiers articles devaient concerner le lancement d’un site. J’ai donc commencé une série d’articles sur le site en général et WordPress en particulier. Quelques jours après la parution de l’un d’eux, je reçois un appel d’un développeur situé à quelques centaines de kilomètres de moi mais ayant pour client le leader d’un groupe d’entrepreneurs de ma ville, auquel j’appartenais. Je pense immédiatement qu’il se sent menacé. Il a peur que je lui prenne son client et que mon mari puisse également lui faire de l’ombre par son activité. Il me dit « d’écrire sur ce que je connais ». Je tente de me justifier en lui expliquant ma démarche, que je n’ai aucune intention de rentrer dans les détails techniques, que je souhaite juste montrer mon approche et qu’au-delà de décrire ma méthode personnelle, je vérifie toujours ce que j’écris auprès de professionnels de mes autres réseaux. Il me répond alors que « ce n’est pas parce que certains écrivent de tuer les enfants juifs que je dois écrire la même chose et que le genre de personnes comme moi il n’hésite pas à leur faire une mauvaise réputation sur internet ». J’ai été très choquée par ces propos et par la menace.

J’ai, malgré tout, publié mon article. Cependant, j’ai eu du mal à écrire les articles suivants. Alors, j’ai voulu me laisser du temps. Le temps est passé. Petit à petit, confinement aidant, j’ai été écartée du réseau de ma ville et mon mari n’a pas conclu un contrat avec un membre du réseau. Le temps est passé et j’ai perdu le fil de mon calendrier éditorial.

Aujourd’hui, je prends réellement conscience que l’atteinte à la liberté d’expression est une arme redoutable. Aussi, avec les événements actuels, j’ai décidé de ne pas me laisser abattre et de donner un autre angle à mon activité. Je ne sais pas encore comment. J’y réfléchis, je remets tout en question : mon offre, ma stratégie, ma communication. Mon but était déjà d’insuffler de la motivation aux créateurs en reconversion car je sais qu’il n’est jamais facile de changer d’orientation surtout avec un passé professionnel. Passer de quelque chose qu’on maitrise parfaitement à quelque chose qu’on ne connait pas professionnellement est déstabilisant. La présence virtuelle est à mon avis une façon douce de commencer. 

Je suis toujours dans cette optique. Je continue à faire des sites internet pour mes clients, je continue à donner des conseils à ceux qui me le demandent. Mais je vais réfléchir au fond et à la forme et je reviendrai vers vous. Mais surtout, je continuerai à cultiver le respect et j’ajouterai à mes valeurs la bienveillance. Je vous invite également à ne pas baisser les bras quelles que soient les difficultés ou les jugements que vous rencontrez. Avancez toujours car comme l’a dit Albert EINSTEIN, « Je suis reconnaissant à tous ceux qui m’ont dit NON. C’est grâce à eux que je suis moi-même.  »

Véronique

On me dit souvent que je trouve toujours les bons mots au bon moment pour remotiver les troupes. Je partage avec vous ces bons mots pour vous aider à garder la motivation dans les moments de doute.
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